jeudi 29 juillet 2010

Les expressions du potager : " Manger les pissenlits par la racine "

Là, c'est d'après moi.



Et d'après Grégoire :


Au temps des Gaulois, alors que l'église de Scientologie n'avait pas encore assis son monopole sur les croyances occultes, c'était aux druides que revenait le privilège d'amuser et (plus souvent d'effrayer) les honnêtes gens avec des idées ésotériques en tous genres, pleines d'éclairs foudroyants, de divinités vengeresses, et de bile de canard faisandé. Et le pire dans tout ça, c'est que certains druides, éblouis par la toute-puissance dont ils jouissaient auprès de leurs concitoyens à moustaches, se mettaient eux-mêmes à croire à leurs sortilèges.


Leurs confrères, plus raisonnables et conscients de l'inefficacité de leur litanie, essayaient de ramener les illuminés à la raison, mais leurs tentatives n'étaient que rarement couronnées de succès.
L'un d'entre eux, que nous appellerons P. pour ne pas le confondre avec un célèbre personnage de bande dessinée, dit un jour à un de ses confrères qui essayait de lui faire lire l'avenir dans les rillettes de sanglier :


« Eh toi, tu peux aussi essayer de me faire croire que tu arrives à manger les pissenlits par la racine? ».


Sans se démonter, son interlocuteur essaya de lui prouver qu'il en était capable, mais sa magie n'y faisant rien, il se mit alors à creuser et à brouter la terre à la recherche des racines des fleurs jaune d'or qui avaient commis l'erreur de pousser à proximité.

Il eût été préférable pour ce pauvre bougre qu'il potassât sagement au préalable les traités de médecine romaine, et particulièrement le chapitre : « rôle des poumons dans la survie de l'être humain en milieu souterrain ». Car il mit tant d'empressement et de rage aveugle dans son entreprise qu'il en fut étouffé sur le coup.


Cette anecdote fit pendant des années le tour de la Confrérie Fraternelle des Druides de Toute la terre (CFDT), ce qui permit à la fameuse réplique du druide P. de passer à la postérité.

Voili voilo pour aujourd'hui.

lundi 26 juillet 2010

Les expressions du potager : " Avoir une peau de pêche "

Orson Wells, lorsqu'il rencontra pour la première fois Jeanne Moreau en 1951, lui formula ce petit compliment :


« Ma chérie, tu as une voix de velours et une peau de pêche ».

Mais ni l'origine de cette expression ni sa véracité ne sont attestées, d'autant que d'après son entourage, personne n'a depuis longtemps formulé ce genre de compliment à l'actrice.

Grégoire !




jeudi 22 juillet 2010

Les expressions du potager : " Ne plus avoir un radis "



Lorsqu'au XVIème siècle l'esprit d'aventure poussa des hordes de marins à éprouver l'inefficacité de leurs boussoles, les jeunes mousses, peu enclins à la béate admiration qui aurait dû accompagner l'exploration de nouveaux horizons, tuaient le temps comme ils pouvaient lors des traversées interminables.

L'un d'entre eux, Titi, un jeune Corse, s'était fait fort de tirer profit des piètres conditions d'hygiène dans lesquelles vivait l'équipage du vaisseau. Alors qu'il aurait pu vouer son temps libre à de saines occupations comme l'apprentissage de la lecture, ou la sculpture au couteau de figurines hindoues dans des morceaux d'épave, il occupait ses heures d'ennui à attraper les rats. Lui qu'on disait rapide comme un lièvre était également doté d'un esprit roublard, tel qu'un colporteur itinérant en lotions capillaires en aurait rougi de jalousie.

En un tour de passe-passe et quelques messes basses avec le cuistot du navire, il parvint à monter une cabale astucieuse qui consistait à transformer la viande de rat en de jolis saucissons, et les revendre à l'équipage sous le manteau en la faisant passer pour de la viande de cochon sauvage - en provenance directe de sa Corse natale, évidemment.

Mais au fil du temps et des expéditions, les réserves naturelles s'épuisaient et les pauvres rats, chassés comme des bêtes sauvages (qu'ils étaient au demeurant), finissaient immanquablement par disparaître du navire. En ces temps de disette, les recettes se faisaient alors plus rares, et le cuistot, lorsqu'il retrouvait son compère, le soir, dans quelque coin isolé du navire, lui posait toujours la même question :

« Alors, dis, t'as pas à un rat à me filer, dis? »

Question qui appelait immanquablement la même réponse :

« non, j'ai plus plus un rat, dis. » *



* Il convient de préciser qu'il existait à l'époque un tic de langage bien connu des linguistes et autres didactitiens du langage, mais que les lecteurs peu crédules et qui n'ont souvent pas la chance de bénéficier du degré minimum d'instruction ne connaissent pas : de même que la jeunesse actuelle, dans son entreprise collective de dénaturation de la langue, ponctue chaque fin de phrase d'un « quoi » disgracieux et inapproprié, le tic en usage chez le petit peuple au XVIème siècle était d'employer le « dis » à tort et à travers. Ce qui explique tout. Si si.


Et c'est toujours signé Grégoire !

mardi 20 juillet 2010

Les expressions du potager : "Raconter des salades"


On attribue cette expression au scandale provoqué par Bernard K. Rambart, petit maraîcher à Cérences dans les années 30 et qui, fatigué de voir la foule bouder ses salades au profit des frites industrielles sautées dans l'huile de vidange et de la soupe en boîte de conserve, eut l'idée de se venger de cette clientèle pervertie par la société de consommation naissante.

Ainsi, il se mit à glisser dans chaque salade vendue une petite note manuscrite, dans laquelle il laissait couler son fiel, attribuant à ses anciens clients des aventures extra conjugales, des mœurs douteuses, une tendance prononcée à l'alcoolisation répétée, ou même un goût pour la musique Africaine. L'effet de surprise ne se fit pas attendre, mais l'indignation étant bonne vendeuse, les salades s'arrachèrent de nouveau comme des petits pains.

Des rumeurs de plus en plus folles se mirent à circuler sur ces salades qui disaient tout, on se mit à évoquer cette affaire avec des airs de mystère et de méfiance qui soufflèrent un air glacial sur la tranquille petite place du village.

Évidemment, le petit maraîcher nia toute implication dans ce « mystère des salades », et il fallut finalement que le curé du village, après avoir exorcisé une par une les feuilles de laitue, ramène le calme dans le village. Dans toute sa sagesse d'homme de paix, il invita la population « à ne plus croire ces salades », et à vouer sa foi à Dieu, plutôt qu'à un légume qui n'avait jamais prouvé quoi que ce soit.

Les villageois, rassurés par autant de bon sens, boudèrent de nouveau les salades de Bernard. Ce qui n'arrangea pas ses affaires, mais lui procura la satisfaisante et éphémère sensation d'avoir eu sa revanche sur l'humanité.

Tout le monde l'oublia, mais son fils reprenant l'idée paternelle à des fins moins perfides, entreprit de fabriquer des petits caramels longs, dans lesquels il glissa, non pas des ignominies sur ses semblables, mais de bonnes petites blagues bien innocentes, rarement drôles, mais qui
amusent cependant encore beaucoup les écoliers et les étudiants (à partir d'une certaine heure).

Le texte est toujours de Grégoire !

vendredi 16 juillet 2010

Les expressions du potager : " Rougir comme une tomate "


Moi j'ai fait le dessin, et Grégoire le texte rigolo ci-dessous !

Comme chacun sait, la couleur rouge des tomates n'a été généralisée dans le monde que lors de la propagation de la vermine communiste dans les années 50.
Bien avant cela, les tomates étaient bleues et le petit paysan russe qui cultivait ce fruit dans son lopin de terre -qu'on appelait pas encore sovkhoze, trouvait ça normal.
Mais l'URSS étant le principal producteur mondial de tomates, il a fallu que l'ADN de cette innocent fruit passe entre les mains diaboliques des savants fous bolcheviques pour devenir un redoutable instrument de propagande.
« Si même les tomates deviennent rouges, cela veut dire que le rouge est la couleur du futur, et nous aussi, demain, nous nous mettrons tous à rougir comme des tomates » scanda Khrouchtchev lors du 20e congrès du Parti Communiste (25 février 1956).
Heureusement, l'Histoire expurgea vite de son sang ces félons sans âme, et en sombrant, ils avouèrent au monde l'étendue de leur méfaits. Un détail néanmoins échappa à leurs accusateurs : demander aux savants Russes de leur confier la formule qui avait permis la mutation génétique, et comme un dernier coup de poignard dans le dos de l'humanité, ces derniers emmenèrent leurs secrets dans les profondeurs de leurs geôles.
Depuis, le monde a retrouvé sa face souriante et optimiste, mais les tomates sont toujours rouges.


Bon, j'ai la flemme de vous expliquer pourquoi on a fait ça, mais si ça vous intéresse de le savoir, laissez un commentaire, et je verrai si j'ai le courage de répondre !

lundi 5 juillet 2010

Arromanches, la semaine dernière...



Oui, j'étais bien trop occupée pour dessiner ce week-end, alors je vous balance des croquis de dimanche dernier...

jeudi 1 juillet 2010

Saute, saute, saute, mon petit lapin...



Aujourd'hui, c'est Injonction, et le thème, c'est "Saute !". Ca tombe bien, depuis quelques temps, Lou s'entraine à sauter, elle prend son élan, dit "saute", et décolle de quelques... millimètres du sol ! Mais elle y arrive de mieux en mieux !