On attribue cette expression au scandale provoqué par Bernard K. Rambart, petit maraîcher à Cérences dans les années 30 et qui, fatigué de voir la foule bouder ses salades au profit des frites industrielles sautées dans l'huile de vidange et de la soupe en boîte de conserve, eut l'idée de se venger de cette clientèle pervertie par la société de consommation naissante.
Ainsi, il se mit à glisser dans chaque salade vendue une petite note manuscrite, dans laquelle il laissait couler son fiel, attribuant à ses anciens clients des aventures extra conjugales, des mœurs douteuses, une tendance prononcée à l'alcoolisation répétée, ou même un goût pour la musique Africaine. L'effet de surprise ne se fit pas attendre, mais l'indignation étant bonne vendeuse, les salades s'arrachèrent de nouveau comme des petits pains.
Des rumeurs de plus en plus folles se mirent à circuler sur ces salades qui disaient tout, on se mit à évoquer cette affaire avec des airs de mystère et de méfiance qui soufflèrent un air glacial sur la tranquille petite place du village.
Évidemment, le petit maraîcher nia toute implication dans ce « mystère des salades », et il fallut finalement que le curé du village, après avoir exorcisé une par une les feuilles de laitue, ramène le calme dans le village. Dans toute sa sagesse d'homme de paix, il invita la population « à ne plus croire ces salades », et à vouer sa foi à Dieu, plutôt qu'à un légume qui n'avait jamais prouvé quoi que ce soit.
Les villageois, rassurés par autant de bon sens, boudèrent de nouveau les salades de Bernard. Ce qui n'arrangea pas ses affaires, mais lui procura la satisfaisante et éphémère sensation d'avoir eu sa revanche sur l'humanité.
Tout le monde l'oublia, mais son fils reprenant l'idée paternelle à des fins moins perfides, entreprit de fabriquer des petits caramels longs, dans lesquels il glissa, non pas des ignominies sur ses semblables, mais de bonnes petites blagues bien innocentes, rarement drôles, mais qui
amusent cependant encore beaucoup les écoliers et les étudiants (à partir d'une certaine heure).
Le texte est toujours de Grégoire !
On pourrait aussi faire les expressions du poulailler; comme "avoir les foies", ou "se mettre la rate au court bouillon", "se faire plumer" ou encore "on dirait une poule qu'aurait trouvé un couteau".
RépondreSupprimercette idée ne "casse pas trois pattes à un canard"
RépondreSupprimerdieu
Ah ah ah ! Autant d'humour, ça me donne la chair de poule.
RépondreSupprimermoi ça me retrousse le gésier
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